La foire aux questions : prenez soin de vos plants de bambous
Implanté à Bénesse-Maremne, près de Hossegor et de Capbreton, votre producteur vous explique tout ce que vous avez besoin de savoir pour cultiver votre plant de bambou dans les Landes (40), et plus généralement sous nos latitudes. Pour planifier la plantation de votre haie de bambous ou prendre rendez-vous à la bambouseraie, contactez notre pépinière de bambous.
Taille du bambou
Le bambou se taille comme vous voulez en hauteur et largeur mais ne vous loupez pas car il faudra attendre la sortie de nouvelles pousses pour rattraper une éventuelle erreur de taille. En effet, celui-ci ne produit pas de branches secondaires à partir de la taille, pour le genre Phyllostachys.
L’arrosage du bambou
Le bambou doit être suivi à l’arrosage après plantation de manière rigoureuse. Dans notre pépinière, le plant de bambou est fourni en pot et, même après la plantation, il ne boit que dans le volume de son pot, qui s’assèche en quelques jours. Le vent est le facteur le plus desséchant pour le bambou : il est très important d’organiser l’arrosage pour une bonne évolution de la plantation, et ceci même dans le nord de la France, le temps que les rhizomes s’implantent dans le sol pour permettre à la plante de s’auto-suffire.
L’emploi d’un tuyau par goutte-à-goutte est utile pour les plantations de haie, pour l’arrosage en linéaire, en ayant soin de faire correspondre les buses avec les pots de plantation.
Après quelques années d’implantation, le bambou peut avoir soif en période estivale sur terrain sec. Il sera donc nécessaire de l’arroser pour le maintenir en forme, surtout dans le sud de la France, comme dans notre bambouseraie, située dans les Landes. Toutes plantations en hors sol de type jardinières, bacs ou pots divers devront être suivies à l’arrosage de manière régulière durant le printemps, l’été et l’automne, en fonction des besoins du bambou.
Comment savoir si mon bambou a soif ?
Il roule sa feuille en cas de besoins en eau, mais évitez de lui faire atteindre ce stade, car cela provoque une chute allant jusqu’à 10% de son feuillage par stress, voire plus, si cela dure.
En cas d’arrosage d’entretien insuffisant, le bambou garde une taille ramassée, buissonnante, avec un manque d’évolution en hauteur des nouvelles pousses.
La fertilisation du bambou
Le bambou est une plante vorace, voilà comment je le qualifierais !
Les engrais organiques ainsi que les fumiers décomposés donnent d’excellents résultats avec le bambou. Il adore les matières organiques, il affectionne les paillages réalisés avec diverses feuilles, tonte de gazon…, qui ont de plus l’avantage de garder la fraîcheur du sol en été et d’éviter le gel en hiver.
Vous pouvez aussi utiliser des engrais chimiques comme les engrais pour gazon de longue durée (3 mois d’azote) pour sa fertilisation en mars, juin et septembre (dans le sud de la France seulement).
Comment savoir si mon bambou a faim ?
Un feuillage clair, voire jaune, est un signe évident d’un manque d’éléments nutritifs. Cela arrive le plus souvent en pots ou jardinière. En effet, le bambou a vite épuisé les ressources et végète dans son contenant. Il est alors nécessaire de le fertilise, voire de le rempoter dans un nouveau contenant au volume plus important.
Les plantations de pleine terre peuvent aussi manquer de nourriture dans les sols pauvres. Si votre plantation n’émet pas de nombreuses pousses chaque printemps, de bonne taille, et qu’il est vert clair, c’est que votre bambou a faim.
Le gel du bambou
Les dégâts du gel sur le bambou se font plus sentir sur des plantes en pots qu’en pleine terre. Le fait que le pot soit aérien, et non pas enterré, lui fait subir plus facilement les assauts du gel ; toute l’eau contenue dans le pot se transforme en glace, privant ainsi les racines de toute hydratation possible de la plante.
Si le gel persiste au-delà de quelques jours, des signes de déshydratation vont apparaître, qui sont souvent précurseur de la mort de la partie aérienne ; du moins, des chaumes touchés par la sécheresse.
Pour éviter cela :
- placez vos bambous dans des pots suffisamment grands
- assurez un bon drainage des contenants en hiver : un excès d’eau permet au froid de pénétrer rapidement dans le substrat
En pleine terre, les méfaits du gel sont plus rares. Le plus souvent, quand le feuillage est touché, le bambou le refait au printemps. Cela peut arriver lors d’hivers bien froids et venteux.
Après, il peut arriver que dans les régions Nord et Est de notre territoire, à la suite d’un accident climatique, la partie aérienne du bambou gèle, mais cela n’arrive que vers les – 20 °C et sur un laps de temps de plus d’une semaine de gel continu.
Excès d’eau
Les signes d’excès d’eau se caractérisent par un brusque jaunissement du feuillage, partiel ou total, sans que des signes de sécheresse soient remarqués (roulage de la feuille).
Les excès d’eau se retrouvent le plus souvent en hiver, et en situation de pots ou jardinières mal ou pas du tout drainés.
Une plantation en pots étanches pourra passer inaperçue en été et deviendra catastrophique en hiver, si le substrat retient toute l’eau des précipitations.
Tous les contenants doivent comporter des trous d’évacuation afin de drainer correctement le sol. Un trou de trop-plein à 10 cm du fond du pot étanche permet une réserve d’eau en été tout en assurant un bon drainage en hiver.
La croissance du bambou
La pousse de bambou est le principe de croissance caractéristique de cette famille. Ces pousses naissent sur le rhizome souterrain, grossissent sous terre avant de sortir du sol. Elles sont de la même section que les futurs chaumes. Après une élongation de 8 à 30 jours, elles pourront atteindre 1 à 20 m de hauteur.
Elles garderont leur taille et leur section inchangées jusqu’à la fin de leur vie.
L’évolution du bambou
Le bambou croît en hauteur et en section chaque année, grâce à la sortie de nouvelles pousses. C’est son mode d’évolution vers sa hauteur maximale, et non une croissance sur les pousses précédentes. C’est ainsi qu’il évolue vers de plus grandes hauteurs.